Si vous cherchez à automatiser votre maison, auto-héberger votre site WordPress ou créer un media center 4K, les Single Board Computers (SBC) sont vos meilleurs alliés. Compacts, économiques et de plus en plus puissants, ces mini-ordinateurs tiennent dans la main mais offrent suffisamment de ressources pour exécuter des projets complexes. Dans ce comparatif, nous avons sélectionné les modèles les plus performants et polyvalents en 2025, adaptés à la domotique, aux serveurs personnels, au développement ou au multimédia.
Les meilleures ordinateurs monocartes en 2025
| Orange Pi 5 Plus | Raspberry Pi 5 | Radxa ROCK 5B | |
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Orange Pi 5 Plus : la meilleure alternative au Raspberry Pi pour les projets exigeants
Le Orange Pi 5 Plus 16 Go est un ordinateur monocarte haut de gamme conçu pour les projets exigeants. Il est équipé d’un processeur Rockchip RK3588 à 8 cœurs (4× Cortex-A76 + 4× Cortex-A55) cadencé jusqu’à 2,4 GHz, couplé à 16 Go de RAM LPDDR4/4x, ce qui lui confère des performances largement supérieures à celles des Raspberry Pi. Grâce à son GPU Mali-G610 et son NPU dédié (6 TOPS), il prend en charge des traitements graphiques avancés et des applications d’intelligence artificielle embarquée, tout en assurant une excellente réactivité sur des systèmes Linux ou Android.
Côté connectivité, il se distingue avec deux ports HDMI 2.1 (sortie 8K60), une entrée HDMI 4K60, deux ports Ethernet 2,5 Gbps, un slot NVMe PCIe x4, un port M.2 E-Key pour module Wi-Fi 6/Bluetooth, ainsi qu’une connectique USB complète (USB 3.0, USB 2.0, USB-C DisplayPort). Ce niveau d’équipement en fait une carte idéale pour construire un NAS rapide, un serveur de virtualisation, un media center 8K, ou même un poste de développement IA en local.
Le Orange Pi 5 Plus est aujourd’hui considéré comme l’un des SBC ARM les plus puissants du marché grand public. Il surpasse largement les performances d’un Raspberry Pi 5 tout en restant dans une gamme de prix abordable pour ses caractéristiques. Pour les makers, développeurs ou administrateurs en quête d’un nano-serveur performant, polyvalent et évolutif, c’est une alternative sérieuse et moderne, à condition de lui adjoindre un refroidissement actif adapté.
Avis de la rédaction :
Un monstre de performances pour les projets avancés avec un CPU/NPU largement au-dessus des standards Raspberry. Idéal pour un mini-serveur ou de l’IA embarquée.
Points forts :
Points faibles :
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Raspberry Pi 5 : la référence des ordinateurs monocartes en 2025
Le Raspberry Pi 5 marque une véritable montée en puissance pour la célèbre gamme d’ordinateurs monocartes. Doté d’un processeur Broadcom BCM2712 à quatre cœurs Cortex-A76 cadencés à 2,4 GHz, épaulé par un GPU VideoCore VII et jusqu’à 8 Go de RAM LPDDR4X, il offre des performances bien supérieures à ses prédécesseurs. Cette évolution en fait un SBC réellement capable de remplacer un petit PC pour des usages bureautiques, multimédia ou de développement, tout en conservant son format compact et économe en énergie.
Côté connectivité, le Raspberry Pi 5 propose deux ports USB 3.0, deux ports USB 2.0, deux sorties micro-HDMI 4K60 HDR, un port Ethernet Gigabit, ainsi qu’une connectivité sans fil avec Wi-Fi 5 (802.11ac) et Bluetooth 5.0. Il est également équipé d’un port PCIe (via un adaptateur en option) qui permet l’ajout de SSD NVMe, une première sur un modèle Pi. Ces caractéristiques techniques, associées à un écosystème logiciel mature et à une documentation abondante, en font une plateforme idéale pour des projets comme un media center 4K, un serveur personnel, ou encore une station de développement Linux embarquée.
Le principal atout du Raspberry Pi 5 reste son écosystème. Des milliers de tutoriels, accessoires et distributions Linux (comme Raspberry Pi OS, Ubuntu ou LibreELEC) permettent de le personnaliser pour presque tous les usages. De la domotique avec Home Assistant, de la programmation Python, du retrogaming ou de l’automatisation de tâches, le Raspberry Pi 5 combine fiabilité, performance et accessibilité, le tout pour un prix raisonnable. C’est un excellent choix pour les passionnés de projets DIY qui recherchent un compromis solide entre puissance, support communautaire et simplicité d’utilisation.
Avis de la rédaction :
Le Raspberry Pi 5 est presque sans limite pour la programmation. Même avec un kit complet, il reste entièrement personnalisable.
Points forts :
Points faibles :
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Rock 5 Model B : un mini-PC ARM pour l’IA et les serveurs
Le Rock 5 Model B (8 Go) est un ordinateur monocarte hautes performances conçu par Radxa, basé sur le processeur Rockchip RK3588. Ce SoC 64 bits combine huit cœurs ARM (4× Cortex-A76 + 4× Cortex-A55) cadencés jusqu’à 2,4 GHz, ainsi qu’un GPU Mali-G610 et un NPU capable d’atteindre 6 TOPS pour les traitements IA. Avec 8 Go de RAM LPDDR4x, cette carte offre une puissance de calcul impressionnante, adaptée aux projets avancés de domotique, d’intelligence artificielle, de serveurs personnels ou de traitement multimédia jusqu’en 8K.
La connectique du Rock 5B est l’une des plus complètes du marché : double sortie HDMI 2.1 8K, USB-C DisplayPort, port Ethernet 2,5 Gbps, slot M.2 PCIe x4 NVMe pour SSD ultra-rapide, M.2 E-Key pour module Wi-Fi 6/Bluetooth, et plusieurs ports USB 3.0/2.0. Il dispose aussi d’un port GPIO 40 broches compatible Raspberry Pi, ce qui facilite l’adaptation à des projets existants. Cette polyvalence en fait une base idéale pour des usages professionnels ou intensifs, comme des stations de calcul embarquées, des media centers 8K ou des serveurs Docker haut débit.
Grâce à son architecture ARMv8.2-A, le Rock 5B est compatible avec de nombreuses distributions Linux (Debian, Ubuntu, Armbian) et Android. Il surpasse la majorité des SBC grand public en performances brutes, tout en conservant un format compact.
Avis de la rédaction :
Un SBC taillé pour les développeurs exigeants, avec des performances CPU/GPU bien supérieures à un Raspberry Pi. Mais il demande un peu de maîtrise pour être pleinement exploité.
Points forts :
Points faibles :
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Les caractéristiques à vérifier avant d’acheter un ordinateur monocarte
Les Single Board Computers ne sont plus de simples gadgets pour bidouilleurs, ils équipent des serveurs domestiques, des stations domotiques, des media centers 4K et parfois même des systèmes d’IA embarquée. Face à une offre toujours plus large et des écarts de performance considérables, savoir lire une fiche technique est devenu essentiel.
Dans cette section, on passe en revue les critères de choix techniques qui comptent : processeur, RAM, connectique, stockage, compatibilité logicielle et refroidissement. Ce guide vous aidera à choisir le bon SBC selon vos besoins et votre budget.
Processeur et architecture (ARM, x86, A76, A55, N100, etc.)
Le choix du processeur conditionne directement les performances de votre Single Board Computer. La majorité des SBC sont basés sur l’architecture ARM 64 bits (ARMv8-A) avec des cœurs Cortex-A76 pour la performance et Cortex-A55 pour l’efficacité énergétique. Ces configurations offrent un excellent compromis pour les tâches serveur, la domotique ou le multimédia 4K/8K. À l’inverse, les SBC x86 comme ceux équipés d’un Intel N100 (LattePanda, Mini PC) sont compatibles avec Windows et certaines applications plus classiques, mais consomment davantage et sont moins courants dans les écosystèmes DIY.
Pour les projets d’intelligence artificielle, le type de CPU peut aussi influencer la présence ou non d’un NPU dédié (comme sur les RK3588) capable d’accélérer l’inférence de modèles IA. Vérifiez également la fréquence (en GHz) et la finesse de gravure du CPU (7 ou 8 nm) pour estimer le rapport puissance/consommation.
La quantité de RAM et type de mémoire
La mémoire vive conditionne la fluidité des applications. Les SBC sérieux débutent à 4 Go de RAM, mais pour des usages comme les serveurs Docker, la bureautique, les applications IA ou les media centers modernes, 8 à 16 Go sont fortement recommandés. Certains modèles comme le Rock 5B ou l’Orange Pi 5 Plus montent jusqu’à 32 Go.
Le type de RAM compte également, la LPDDR4/4X est devenue la norme sur les bons modèles avec un débit rapide et une consommation faible. La mémoire soudée est fréquente sur les SBC, donc il faut bien choisir dès l’achat car l’extension est souvent impossible.
Connectivité : USB, HDMI, Ethernet, Wi-Fi, Bluetooth, GPIO
Un bon SBC doit offrir une connectique complète adaptée à vos projets. Pour les périphériques, recherchez au moins 2 ports USB 3.0 en plus des USB 2.0 pour les claviers ou dongles. Pour l’affichage, les ports HDMI 2.0 ou 2.1 permettent d’aller jusqu’à 4K ou 8K à 60 fps avec parfois un second port HDMI ou DisplayPort via USB-C.
Côté réseau, l’Ethernet Gigabit est un minimum pour les usages serveur, mais le 2.5 Gbps devient courant sur les modèles haut de gamme. Le Wi-Fi 5 ou 6 et Bluetooth 5.x intégrés sont essentiels si vous ne passez pas par câble. La présence d’un GPIO 40 broches (compatible Raspberry Pi) est indispensable si vous comptez brancher des capteurs ou des extensions matérielles.
Stockage : eMMC, microSD, NVMe, SATA
Le stockage embarqué conditionne la vitesse de démarrage, la fiabilité et les performances en usage serveur ou multimédia. Les modèles les plus basiques utilisent encore une carte microSD, mais pour plus de fiabilité, privilégiez les cartes avec stockage eMMC soudé ou mieux, un slot pour SSD NVMe en PCIe x4.
Les SBC les plus avancés, comme l’Odroid M1 ou le Rock 5B, permettent d’installer un SSD NVMe ou même un disque SATA classique. Ces solutions offrent une meilleure vitesse d’écriture/lecture et sont idéales pour les serveurs de fichiers, bases de données ou machines virtualisées.
Systèmes d’exploitation compatibles
Un bon SBC est inutile sans un système d’exploitation bien supporté. Assurez-vous que le modèle que vous choisissez est compatible avec des distributions Linux ARM 64 bits telles que Armbian, Ubuntu, Debian ou Manjaro ARM. Certains boards supportent aussi Android, ce qui peut être intéressant pour un media center tactile.
Sur les SBC x86 (comme ceux sous Intel N100), vous pourrez installer Windows 10/11 mais cela exige plus de stockage et de ressources. Vérifiez aussi la présence d’images officielles, d’un bootloader stable et de mises à jour fréquentes pour éviter les soucis de compatibilité ou de sécurité.
Besoins en refroidissement
La montée en puissance des SBC rend le refroidissement plus important, les processeurs ARM modernes comme le RK3588 peuvent chauffer fortement en charge. Certains modèles nécessitent un dissipateur passif pour un usage léger, mais un ventilateur actif devient indispensable pour les performances soutenues (Docker, vidéos 8K, IA).
Pensez à vérifier si le boîtier intègre un système de refroidissement ou s’il faudra en ajouter un. Un bon refroidissement permet de préserver les performances (éviter le throttling) mais aussi d’augmenter la durée de vie de la carte.
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À propos de l'auteur
Adrien Piron
