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Les éditeurs d’antivirus ne veulent pas que vous connaissiez cette alternative gratuite

Les éditeurs d’antivirus ne veulent pas que vous connaissiez cette alternative gratuite

Pendant des années, l’idée qu’un antivirus payant est indispensable pour protéger un ordinateur contre les virus et les cybermenaces s’est imposée comme une évidence. Publicités anxiogènes, alertes de sécurité et comparatifs biaisés ont largement contribué à ancrer cette croyance auprès du grand public. Les éditeurs d’antivirus dont le modèle économique repose sur des abonnements ou des suites de sécurité toujours plus complètes ont entretenu cette perception en minimisant les alternatives gratuites perçues comme inefficaces ou incomplètes.

Pourtant, Windows Defender l’antivirus intégré à Windows a considérablement évolué au fil des ans. Autrefois jugé basique, il rivalise aujourd’hui avec les meilleures solutions payantes en termes de détection des menaces, de performances et de protection en temps réel. Mieux encore, il est entièrement gratuit, activé par défaut sur tous les ordinateurs sous Windows et maintenu directement par Microsoft qui l’améliore régulièrement grâce aux mises à jour du système d’exploitation.

Cet outil gratuit remplace votre antivirus et bloque 99,9 % des menaces

Alors pourquoi cette solution est-elle si peu mise en avant par l’industrie de la cybersécurité ? Tout simplement parce qu’elle remet en question un marché extrêmement lucratif. En reconnaissant l’efficacité de Windows Defender, les éditeurs d’antivirus risqueraient de voir diminuer leurs ventes alors qu’ils prospèrent sur la peur des utilisateurs face aux menaces numériques. Ce silence stratégique leur permet de maintenir l’idée qu’un logiciel tiers est absolument nécessaire pour sécuriser un PC.

Une industrie florissante portée par la peur des menaces numériques

Le marché des antivirus représente une industrie pesant plusieurs milliards de dollars. Des entreprises comme Norton, McAfee, Kaspersky ou Bitdefender génèrent chaque année d’importants revenus grâce aux abonnements et aux ventes de suites de cybersécurité. La plupart de ces éditeurs ne se contentent plus de proposer un simple antivirus et intègrent des fonctionnalités supplémentaires comme des VPN, des gestionnaires de mots de passe ou des protections contre le phishing vendus sous forme de forfaits coûteux.

Pour maintenir leur domination, ces entreprises utilisent des stratégies bien rodées reposant en grande partie sur le FUD (Fear, Uncertainty, and Doubt), une technique marketing visant à exploiter la peur et l’incertitude des utilisateurs pour les convaincre qu’un antivirus payant est absolument indispensable. À travers des campagnes publicitaires alarmistes et des comparatifs orientés, elles insistent sur les dangers du web, les virus indétectables et les ransomwares capables de paralyser un ordinateur. Elles mettent également en avant des résultats de tests qui exagèrent les lacunes des solutions gratuites tout en soulignant les performances supposées supérieures de leurs produits.

Windows Defender : l’antivirus que Microsoft cache presque

Microsoft ne communique que très peu sur Windows Defender et pour cause : en tant qu’entreprise déjà sous le feu des régulateurs pour abus de position dominante, la firme évite de mettre en avant son propre antivirus au détriment des solutions tierces. Pourtant, Windows Defender est intégré nativement dans Windows, activé par défaut et mis à jour automatiquement via Windows Update. Contrairement aux logiciels payants qui nécessitent un renouvellement annuel, il fonctionne en continu, sans nécessité d’installation ou d’abonnement.

Windows Defender offre une protection complète qui rivalise avec celle des logiciels payants :

  • Protection en temps réel contre les malwares, ransomwares et autres menaces
  • Détection basée sur le cloud qui permet d’identifier rapidement les nouvelles menaces
  • Pare-feu et protection réseau intégrés directement dans Windows
  • Protection contre les ransomwares avec la possibilité de bloquer l’accès aux fichiers sensibles
  • Contrôle parental et filtrage web pour sécuriser la navigation

Contrairement aux idées reçues, la plupart des menaces modernes ne viennent pas de virus classiques mais de techniques d’ingénierie sociale (phishing, arnaques en ligne) et de mauvaises pratiques de cybersécurité (téléchargement de fichiers douteux, clics sur des liens frauduleux). Windows Defender, combiné à une navigation prudente et à des mises à jour régulières de Windows Defender offre un niveau de protection largement suffisant pour les particuliers et les petites entreprises.

Windows Defender face aux antivirus payants : ce que disent les tests indépendants

Les tests menés par des laboratoires indépendants comme AV-TEST et AV-Comparatives montrent que Windows Defender affiche aujourd’hui des performances équivalentes (voire supérieures) à celles de certains antivirus payants. Son taux de détection des menaces oscille autour de 99,9 % et rivalisant avec les meilleurs logiciels du marché.

Les pratiques douteuses des éditeurs d’antivirus

L’industrie des logiciels antivirus repose sur un marché hautement lucratif, estimé à plusieurs milliards de dollars par an. Face à une concurrence féroce et à la montée en puissance des solutions de sécurité gratuites, certains éditeurs adoptent des pratiques commerciales discutables pour maximiser leurs profits. Parmi elles, la dévalorisation de Windows Defender, des abonnements aux conditions trompeuses et la collecte abusive de données personnelles sont autant de stratégies qui nuisent aux utilisateurs sous couvert de protection.

Windows Defender volontairement sous-évalué

Windows Defender est la solution de sécurité intégrée à Windows et a longtemps été perçue comme un antivirus basique et insuffisant. Mais au fil des années, Microsoft a considérablement amélioré son efficacité à tel point qu’il rivalise aujourd’hui avec les meilleures solutions payantes en matière de détection des menaces et de performances.

Malgré ces avancées, de nombreux éditeurs d’antivirus continuent de le présenter comme une solution incomplète. Plusieurs techniques sont utilisées pour influencer la perception des consommateurs :

  • Certains logiciels tiers affichent des messages d’alerte trompeurs indiquant que la protection de Windows Defender est insuffisante (voire désactivée) même lorsque l’ordinateur est parfaitement protégé.
  • Des sites de comparaison financés par les éditeurs d’antivirus biaisent les résultats en favorisant les solutions payantes tout en minimisant les performances réelles de Windows Defender.
  • Certains antivirus détectent volontairement Windows Defender comme une menace potentielle ou indiquent qu’il est obsolète en incitant ainsi les utilisateurs à souscrire à une offre coûteuse.

Ces pratiques exploitent la peur des cybermenaces pour pousser les consommateurs à croire qu’ils ont absolument besoin d’une protection supplémentaire alors qu’en réalité, Windows Defender offre une sécurité suffisante pour la plupart des utilisateurs comme le confirment les tests indépendants d’AV-TEST et AV-Comparatives.

Suites logicielles inutiles et gonflage artificiel des prix

En plus de l’antivirus classique, les éditeurs ajoutent souvent des fonctionnalités supplémentaires comme :

  • VPN intégré (souvent limité et inefficace)
  • Gestionnaire de mots de passe (alors qu’il existe des solutions gratuites bien plus performantes)
  • Surveillance du dark web (peu utile pour la plupart des utilisateurs)

Ces ajouts permettent aux entreprises de justifier des prix plus élevés alors qu’en réalité ces fonctionnalités sont souvent peu efficaces et disponibles gratuitement ailleurs.

Collecte de données et scandales : l’affaire Avast

La cybersécurité ne concerne pas uniquement la protection contre les virus : elle englobe aussi la confidentialité des données personnelles. Ironiquement, certains éditeurs d’antivirus censés protéger leurs utilisateurs ont été impliqués dans des scandales liés à la collecte et à la revente de données personnelles.

Le cas le plus emblématique est celui d’Avast qui a été pris la main dans le sac en revendant les données de navigation de ses utilisateurs à des entreprises tierces. En 2020, une enquête menée par Motherboard et PCMag a révélé que l’antivirus Avast collectait les données de navigation des utilisateurs sans leur consentement explicite via un service appelé Jumpshot. Ces données incluaient :

  • Les sites web visités
  • Les recherches effectuées sur Google, YouTube, Amazon, etc.
  • Les achats en ligne et les habitudes de navigation

Ces informations étaient ensuite revendues à des entreprises comme Google, Microsoft, PepsiCo et d’autres géants du marketing numérique leur permettant d’affiner leurs stratégies publicitaires.

Une enquête de 2020 a exposé la collecte non consentie de données de navigation par Avast
Une enquête de 2020 a exposé la collecte non consentie de données de navigation par Avast.

Face à ces pratiques abusives, Avast a été condamné en 2024 à une amende de 16,5 millions de dollars pour violation de la vie privée de ses utilisateurs (source : BFM TV).

Windows Defender est-il suffisant pour vous ?

Si vous utilisez votre ordinateur principalement pour naviguer sur Internet, envoyer des emails, regarder des vidéos en streaming et faire de la bureautique, Windows Defender est largement suffisant pour assurer votre sécurité. Il est intégré à Windows, fonctionne en arrière-plan sans ralentir votre PC et reçoit des mises à jour régulières de Microsoft pour bloquer les nouvelles menaces. Il inclut un pare-feu, une protection contre le phishing et une surveillance des ransomwares, des fonctionnalités qui rivalisent avec celles des antivirus payants.

Toutefois, si vous téléchargez régulièrement des fichiers depuis des sources inconnues, utilisez des logiciels piratés ou fréquentez des sites à risque, un antivirus payant peut être un choix judicieux. Certaines suites de sécurité offrent des protections supplémentaires comme un VPN intégré, une surveillance du dark web et un support technique avancé. Ces options peuvent être utiles pour les professionnels, les gamers ou ceux qui manipulent des données sensibles.

Si vous décidez d’utiliser Windows Defender, assurez-vous qu’il est bien activé et à jour dans les paramètres de sécurité Windows. Activez la protection contre les ransomwares et soyez vigilant face aux emails et liens suspects. Avec ces bonnes pratiques, vous pouvez sécuriser efficacement votre ordinateur sans avoir besoin d’un antivirus payant.

  • Si vous avez une utilisation classique d’Internet, Windows Defender est suffisant et vous protège gratuitement.
  • Si vous cherchez des fonctionnalités avancées (protection multi-appareils, VPN, support premium), un antivirus payant peut être une bonne option.
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