Les Jeux Olympiques approchent à grand pas et 4 milliards de cyberattaques sont attendues en juillet 2024 estime le Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo).
C’est une statistique choquante quand on sait que la plupart des entreprises n’ont pas de plan de cybersécurité.
Toujours plus sophistiquées, les attaques peuvent viser le grand public, les collectivités tout comme les entreprises et leurs dirigeants.
Les auteurs potentiels sont supposés être des cybercriminels animés par des motivations d’enrichissement financier et des ennemis d’états.
Plus de 4 milliards de cyberattaques prévues
La France se prépare à relever un défi sans précédent en matière de cybersécurité lors des Jeux olympiques de Paris prévus cet été, anticipant une multitude de menaces provenant du crime organisé, d’activistes, voire de certains États. Prévus du 26 juillet au 11 août pour les Jeux olympiques et du 28 août au 8 septembre pour les Jeux paralympiques, ces événements mobilisent l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), ainsi que des entreprises spécialisées telles que Cisco et Eviden.
Vincent Strubel, directeur général de l’ANSSI, souligne que bien qu’il soit impossible d’empêcher toutes les attaques, l’objectif demeure de minimiser leur impact sur les Jeux. Il révèle que les 500 entités impliquées, des sites de compétition aux collectivités locales, ont été soumises à des tests rigoureux. La préparation de Paris 2024 inclut l’opération d’un centre de cybersécurité, dont l’emplacement reste confidentiel face aux potentiels attaquants.
Pour s’assurer d’être pleinement préparé, Paris 2024 a recouru à des « hackers éthiques » pour tester ses systèmes et exploité l’intelligence artificielle pour détecter et filtrer les menaces. Selon Franz Regul, directeur délégué à la cybersécurité de Paris 2024, le nombre d’incidents de cybersécurité est estimé à dix fois supérieur à celui des Jeux de Tokyo en 2021.
Ne pas reproduire Pyeongchang au JO 2021 de Tokyo
Eric Greffier, responsable du partenariat Paris 2024 chez Cisco, souligne l’évolution rapide de la cybersécurité, affirmant que quatre ans équivalent à un siècle dans ce domaine.
En rappelant l’attaque informatique survenue lors des Jeux olympiques d’hiver à Pyeongchang en 2018, attribuée à un virus nommé « Olympic Destroyer« , les responsables insistent sur la nécessité de prendre en compte une variété d’acteurs, qu’il s’agisse d’États, de criminels ou d’activistes. Vincent Strubel souligne que l’identification de ces acteurs relève de la responsabilité de l’État.
Emmanuel Macron a récemment exprimé ses préoccupations quant à une éventuelle visée de la Russie sur les Jeux olympiques de Paris, dans un contexte géopolitique marqué par les tensions en Ukraine et dans la bande de Gaza.