Choisir le bon format d’image n’a jamais été aussi important. Entre la qualité visuelle, le poids des fichiers et la vitesse de chargement des pages web, chaque décision a un impact direct, que ce soit pour l’expérience utilisateur ou pour le référencement. PNG, JPEG, WebP, JPEG-li ou encore AVIF : tous promettent de répondre à ces enjeux, mais chacun avec ses forces et ses limites. Pour ce comparatif, nous avons pris une image de référence en PNG et l’avons convertie dans les différents formats afin d’évaluer, chiffres à l’appui, le rapport entre compression et qualité. Les résultats sont parfois surprenants et montrent que certains formats très vantés sont encore loin de tenir toutes leurs promesses.
- PNG : une image de référence lourde (2,46 Mio)
- JPEG, le format universel qui réduit le poids de 84 %
- WebP : le grand gagnant de notre test avec -90 % de poids
- JPEG-li compresse mieux que le JPEG classique
- AVIF : un format d’image surcoté, moins efficace que prévu
- Conseil pour la compression de vos images
- Le meilleur format d’image pour vos sites
PNG : une image de référence lourde (2,46 Mio)
Avant d’entrer dans le cœur du comparatif, il faut établir un point de départ. Notre image de référence est un fichier PNG en 1465×978 pixels, qui affiche un poids de 2,5 Mo. Le PNG est un format pensé pour préserver chaque détail, il ne compresse pas de manière destructive, il conserve la transparence et garantit des contours parfaitement nets. C’est pour ces raisons qu’on le retrouve partout dans les logos, les pictogrammes et les illustrations.
Je n’ai même pas pu l’importer dans WordPress. Avec ses 2,46 Mio, l’image est bien trop lourde et totalement inadaptée à un usage web. Cette expérience illustre à elle seule la limite du PNG lorsqu’il s’agit de concilier qualité et légèreté.
Image de référence | Dimensions | Format | Poids |
---|---|---|---|
Image originale | 1465 × 978 px | PNG | 2,46 Mio |
Le PNG n’a jamais été conçu pour optimiser l’affichage web, encore moins à l’heure où la vitesse de chargement est un critère majeur. Dans ce comparatif, cette version originale servira donc de référence : c’est à partir d’elle que nous allons mesurer ce que les autres formats (JPEG, WebP, JPEG-li et AVIF) sont capables d’apporter en matière de compression et de rendu visuel.

Toutes les conversions ont été réalisées avec XnConvert sous Windows, un outil pratique qui a l’avantage de prendre en charge nativement l’ensemble des formats étudiés (JPEG, WebP, JPEG-li et AVIF). De cette manière, les résultats restent homogènes et comparables.
JPEG, le format universel qui réduit le poids de 84 %
Le JPEG est sans doute le format d’image le plus connu au monde. Né dans les années 1990, il a rapidement conquis la photographie numérique et le web grâce à sa capacité à réduire drastiquement le poids des fichiers tout en conservant une qualité jugée suffisante pour la plupart des usages. Sa compression n’est pas sans compromis : pour alléger l’image, une partie des données est supprimée, ce qui peut entraîner des artefacts visibles dans les zones très détaillées ou dans les dégradés de couleur. Malgré ces limites, il reste aujourd’hui encore la norme universelle, lisible partout et adapté à presque toutes les plateformes.

Dans le cadre de notre test, la conversion de l’image originale en PNG affichant 2,46 Mo aboutit à un fichier JPEG de seulement 399,51 Ko. Le gain est spectaculaire de près de 84 % d’espace économisé, sans que la qualité perçue n’en souffre réellement. C’est précisément ce qui explique la longévité du JPEG, il offre un compromis imbattable entre compatibilité, légèreté et rendu visuel.
Image | Dimensions | Format | Poids | Gain |
---|---|---|---|---|
Image originale | 1465 × 978 px | PNG | 2,46 Mio | — |
Conversion JPEG | 1465 × 978 px | JPEG | 399,51 Kio | -84 % |
WebP : le grand gagnant de notre test avec -90 % de poids
Le WebP fait partie de cette nouvelle génération de formats pensés pour le web. Développé par Google, il combine les avantages du JPEG et du PNG dans un seul standard : la compression peut être avec ou sans perte, il prend en charge la transparence, et il sait même gérer l’animation. Surtout, il offre un rapport qualité/poids nettement supérieur à celui de ses prédécesseurs, ce qui en a fait un allié de choix pour améliorer la vitesse de chargement des sites.

Dans notre essai, le résultat est sans appel. L’image PNG de 2,46 Mo tombe à seulement 238,03 Ko une fois convertie en WebP, soit une réduction de 90 %. Le fichier devient ainsi presque dix fois plus léger, tout en conservant un rendu très proche de l’original. Ce niveau d’optimisation explique pourquoi le WebP s’est imposé comme un nouveau standard sur le web moderne : il permet de gagner en performance sans sacrifier la qualité visuelle.
Image | Dimensions | Format | Poids | Gain |
---|---|---|---|---|
Image originale | 1465 × 978 px | PNG | 2,46 Mio | — |
Conversion JPEG | 1465 × 978 px | JPEG | 399,51 Kio | -84 % |
Conversion WebP | 1465 × 978 px | WebP | 238,03 Kio | -90 % |
JPEG-li compresse mieux que le JPEG classique
Le JPEG-li est une implémentation récente et optimisée du format JPEG, développée par Google. Contrairement à JPEG XL, abandonné par les principaux navigateurs, il ne s’agit pas d’un nouveau format mais d’une évolution du standard existant. Concrètement, un fichier JPEG-li reste un .jpg parfaitement lisible par tous les logiciels, mais il bénéficie d’algorithmes de compression plus performants et d’un encodage plus rapide. C’est une manière de moderniser le JPEG sans remettre en cause sa compatibilité universelle.

Dans notre test, le JPEG-li se montre particulièrement efficace. L’image PNG de départ pesait 2,46 Mo et sa conversion aboutit à un fichier de seulement 319,67 Ko, soit une réduction de 87 %. Le gain est supérieur à celui du JPEG classique, tout en préservant une qualité visuelle quasi identique. Cette approche hybride pourrait bien prolonger encore la longévité du JPEG dans l’écosystème numérique.
Image | Dimensions | Format | Poids | Gain |
---|---|---|---|---|
Image originale | 1465 × 978 px | PNG | 2,46 Mio | — |
Conversion JPEG | 1465 × 978 px | JPEG | 399,51 Kio | -84 % |
Conversion WebP | 1465 × 978 px | WebP | 238,03 Kio | -90 % |
Conversion JPEG-li | 1465 × 978 px | JPEG-li | 319,67 Kio | -87 % |
AVIF : un format d’image surcoté, moins efficace que prévu
L’AVIF est l’un des formats les plus prometteurs de ces dernières années. Basé sur le codec vidéo AV1, il a été conçu pour offrir une compression encore plus efficace que le JPEG et le WebP, tout en prenant en charge des fonctionnalités avancées comme le HDR, la transparence et une gestion fine des couleurs. Son adoption progresse sur le web, même si son encodage reste plus lent et que certains logiciels ou navigateurs ne le gèrent pas encore pleinement.

Lors de notre test, la conversion en AVIF a ramené l’image PNG de 2,46 Mo à 363,42 Ko, soit une réduction de 85 %. Le gain est légèrement inférieur à celui du WebP ou du JPEG-li, mais la qualité perçue reste excellente, avec des détails préservés et un rendu fidèle. C’est un format qui s’impose peu à peu comme une alternative sérieuse pour le futur, en particulier dans les usages où la qualité d’affichage est prioritaire.
Image | Dimensions | Format | Poids | Gain |
---|---|---|---|---|
Image originale | 1465 × 978 px | PNG | 2,46 Mio | — |
Conversion JPEG | 1465 × 978 px | JPEG | 399,51 Kio | -84 % |
Conversion WebP | 1465 × 978 px | WebP | 238,03 Kio | -90 % |
Conversion JPEG-li | 1465 × 978 px | JPEG-li | 319,67 Kio | -87 % |
Conversion AVIF | 1465 × 978 px | AVIF | 363,42 Kio | -85 % |
Conseil pour la compression de vos images
La taille initiale d’une image a un impact direct sur la perception des pertes après compression. Travailler à partir d’un fichier plus large que la taille d’affichage finale permet de réduire la visibilité des artefacts.
Par exemple : sur une image de 1465 × 978 pixels qui sera affiché en plus petit, les défauts de compression se diluent dans la masse de pixels et deviennent moins perceptibles à l’œil nu.



L’idée, c’est que même si l’image doit s’afficher en 586 × 391 pixels et ne sera jamais plus grande, l’utiliser en 733 × 489 permet de réduire nettement le flou tout en restant très légère (69 Ko contre 238 Ko pour la version en 1465 × 978).
Pour autant, inutile de partir sur des dimensions excessives. Une image trop grande alourdit inutilement le poids de départ et ne reflète pas un usage concret. L’expérience montre qu’un ratio de 1,5 à 2X la taille réelle d’affichage constitue un bon compromis. Concrètement, si une image doit apparaître en 700 pixels de large sur un site, l’optimiser à 1400 pixels permet de conserver une excellente qualité tout en limitant le poids du fichier grâce à la compression.
Le meilleur format d’image pour vos sites
Au terme de ce comparatif, le WebP s’impose comme le format le plus pertinent pour le web en 2025. Il parvient à alléger considérablement le poids des fichiers tout en conservant une excellente qualité d’image et en offrant une compatibilité déjà très large. C’est aujourd’hui le choix le plus équilibré entre performance et simplicité.
Le PNG, fidèle à sa vocation initiale, reste incontournable pour les logos, les pictogrammes ou toute création nécessitant une transparence parfaite, mais il demeure trop lourd pour un usage généralisé sur des photographies ou des visuels riches en détails.
Le JPEG-li apparaît quant à lui comme une évolution intéressante du JPEG classique. Il conserve la rétrocompatibilité universelle qui a fait le succès de son aîné, tout en apportant une meilleure compression et une rapidité accrue. Il pourrait prolonger encore longtemps la présence du JPEG dans l’écosystème numérique.
Reste l’AVIF, souvent présenté comme l’avenir des formats d’image. Ses promesses sont réelles, mais nos tests montrent qu’il ne surpasse pas toujours ses concurrents. Plus lent à encoder et encore mal pris en charge, il semble davantage séduire par son aura que par ses performances concrètes.