Avant même que votre ordinateur n’affiche quoi que ce soit, un programme invisible est déjà à l’œuvre. Sans lui, aucun système ne peut se lancer et aucun écran ne s’allume. Ce programme, c’est le BIOS. Présent dans chaque PC, il agit en coulisses à chaque démarrage pour vérifier que tout fonctionne, initialiser les composants et préparer le terrain. C’est la toute première chose que votre machine exécute, bien avant Windows, Linux ou macOS.
Qu’est-ce que le bios ?
Le BIOS pour Basic Input/Output System est un petit programme intégré directement à la carte mère de votre ordinateur. Il est lancé automatiquement dès que vous appuyez sur le bouton d’alimentation, bien avant que Windows, Linux ou macOS n’entrent en scène. Son rôle principal est de détecter, tester et configurer les composants essentiels de la machine (processeur, mémoire vive, disque dur, clavier…) afin de permettre un démarrage stable et fonctionnel.
Fonctionnement du BIOS lorsque vous allumez votre ordinateur
Chaque fois que vous allumez votre ordinateur, le BIOS entre en action avant même que quoi que ce soit n’apparaisse à l’écran. Son rôle est d’initialiser les composants fondamentaux du système : processeur, mémoire vive (RAM), carte graphique (GPU), disques de stockage, clavier, ports USB… Cette étape permet de s’assurer que tout le matériel fonctionne correctement et peut être utilisé.

Une fois les composants reconnus, le BIOS lance une procédure appelée POST (Power-On Self Test). Il s’agit d’une série de tests rapides qui vérifient l’état du matériel : quantité de RAM disponible, présence d’un processeur fonctionnel, détection du disque dur, etc. Si un problème critique est détecté (RAM défectueuse, carte graphique absente…), le BIOS interrompt le processus et signale une erreur par des bips sonores ou un message à l’écran.
Si tout est en ordre, le BIOS passe ensuite le relais au système d’exploitation. Il cherche un périphérique de démarrage (disque dur, SSD, clé USB…) contenant un système utilisable et lance le bootloader, c’est-à-dire le petit programme chargé de charger Windows, Linux ou autre. C’est seulement à ce moment-là que le système d’exploitation prend le contrôle de la machine.
BIOS : L’histoire du firmware qui a lancé l’ère des PC
Le BIOS est un firmware né à l’aube de l’informatique personnelle. Introduit en 1981 avec l’IBM PC, il avait pour mission de standardiser la façon dont les systèmes d’exploitation dialoguaient avec le matériel. Gravé dans une puce de la carte mère, il permettait de lancer les composants essentiels d’un ordinateur et de démarrer le système, quel qu’il soit. Pendant des décennies, ce code minimaliste a été le point de départ de presque tous les PC.

Mais avec l’évolution du matériel et des besoins, le BIOS a montré ses limites. Incapable de gérer des disques de plus de 2 To, lent au démarrage et sans vraie interface graphique, il a progressivement été remplacé par une alternative plus moderne : l’UEFI (Unified Extensible Firmware Interface). Apparue dans les années 2010, l’UEFI offre une interface plus conviviale, un démarrage plus rapide, une meilleure sécurité ( avec Secure Boot) et une compatibilité avec les architectures récentes.
Pourtant, le BIOS n’a pas totalement disparu. De nombreux utilisateurs continuent de l’évoquer et certaines cartes mères proposent encore des options Legacy BIOS pour des raisons de compatibilité. Il reste présent dans les esprits et dans certains cas d’usage spécifiques. Mais dans la majorité des cas, c’est bien l’UEFI qui pilote aujourd’hui le démarrage des ordinateurs modernes, même si beaucoup continuent de parler de BIOS par habitude.
BIOS et personnalisation : ce que vous pouvez modifier
Le BIOS ou plutôt son successeur moderne l’UEFI, ne se limite pas à démarrer l’ordinateur : il offre aussi une série d’options de personnalisation avancées, particulièrement utiles pour les utilisateurs avertis. Parmi les réglages les plus courants figurent la gestion des fréquences du processeur, des tensions d’alimentation ou encore des vitesses de ventilation. Ces paramètres permettent d’overclocker son CPU ou de mieux maîtriser le refroidissement, à condition de bien connaître les limites de son matériel.
Au-delà des performances, le BIOS permet aussi d’activer ou désactiver certains ports ou périphériques intégrés, comme les ports USB, le contrôleur audio ou encore le module réseau. Cela peut s’avérer utile pour renforcer la sécurité, améliorer la stabilité ou libérer des ressources système. Certains BIOS offrent même la possibilité de configurer des priorités de démarrage très précises, voire de gérer des RAID matériels pour les disques.
Mais attention : manipuler ces réglages sans connaissance peut rendre un système instable, voire non démarrable.